Revue de sociolinguistique en ligne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
N°33 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sommaire
ISSN : 1769-7425 |
En hommage à Jean-Bapstiste Marcellesi Présentation du numéro par Clara MortametTout un hommage Ce numéro 33 de la revue Glottopol est le premier Varia. Le nombre de textes reçus montre à lui seul, si besoin en était, l'utilité de cet espace de publication ouvert à partir et autour des questionnements posés dans les années 1980 par des sociolinguistes rouennais. Quelques mois après la disparition de Jean-Baptiste Marcellesi, nous voulons voir dans ce succès un signe de ce que les concepts qu'il a forgés s'avèrent fertiles bien au-delà de son existence, et s'inscrivent à présent dans le temps long de la vie des idées. Ce numéro publie les hommages de Niculau Sorba et de Philippe Blanchet, mais lui rend hommage aussi à travers la diversité des terrains et des objets explorés. Les textes réunis rendent compte, chacun et ensemble, des interrogations qui traversent la discipline et au-delà les sociétés francophones. Il nous ramène à des questions sans cesse reposées, celles du vivre ensemble et de la hiérarchie de nos valeurs, que renouvelle aujourd'hui la mondialisation. L'expérience d'un numéro Varia fut motivée au départ par le souci de donner une opportunité de publication à des recherches marginales, émergentes ou décalées, qui trouvent peu de place dans les numéros thématiques habituels. Le numéro qui parait révèle finalement des objets d'étude revisités plus qu'inédits. Signes de l'évolution de nos sociétés, de notre histoire contemporaine, ils s'inscrivent dans une certaine continuité avec ce qui les a précédés, tout en pointant des besoins ou des perspectives nouveaux. Ainsi l'illectronisme prolonge la question de l'illettrisme ; l'étude des assemblées générales anarchistes renouvelle l'étude de la parole contestataire et des modes d'interaction ; le débat télévisé apparait comme une version moderne des joutes oratoires ; la réforme de l'orthographe vue par les enseignants 30 ans après son adoption revisite les premiers travaux sur cette question ; la question des banlieues des décennies après leur embrasement en France permet de faire le point de la situation ; la description de la variation linguistique, diatopique ou diastratique continue de nourrir une analyse des relations entre les locuteurs et entre les communautés linguistique ; le refus des assignations identitaires prolonge les travaux sur les minorités et les minorisations ; l'étude des choix de langues par les locuteurs revisite leurs rapports et places respectifs. Chaque fois, les questions posées sont à la fois anciennes et actuelles, témoignent de ce qu'elles demeurent en suspens, appellent à des états des lieux ou à de nouvelles approches théoriques
Liberté, égalité, diversité Les 11 textes réunis ici disent à leur façon quelque chose de l'état de notre discipline, mais peut-être aussi de l'état de notre monde et de nos préoccupations. Il m'est rapidement apparu qu'ils posaient – ou plutôt je l'ai dit qu'ils reposaient – la question des valeurs qui nous animent quand il s'agit de vivre ensemble à l'heure de la mondialisation. J'y ai lu trois aspirations : la liberté, l'égalité, et la diversité ; mais j'y ai lu aussi les tensions et conflits que produit l'attachement simultané à ces trois valeurs. La liberté dont il est question dans ce numéro est d'une part celle de la parole, qui permet à chacun d'exprimer son point de vue, de participer à la vie publique. On la trouve dans les articles de Manon Him-Aquili, qui étudie les conflits de gestion de la parole dans les assemblées générales anarchistes, ainsi que dans le texte de Siham Hocini, qui s'intéresse à l'expression des désaccords dans des émissions de débat télévisées. La liberté est aussi celle d'appartenances plurielles, en diachronie comme en synchronie, à travers la question de l'identité des enfants sourds de parents entendants (Pauline Rannou). Il est encore question de la liberté d'appliquer, ou de ne pas appliquer la réforme de l'orthographe (Catherine Combaz). L'égalité est présente dans le texte de Marie-Madeleine Bertucci qui renouvelle le constat de l'exclusion des populations assignées aux banlieues, et fait le point sur ce que cette exclusion continue de dire de notre organisation collective et de l'inégale jouissance des libertés individuelles. L'égalité dont il est question est aussi celle des locuteurs face aux usages des langues, comme dans le cas des situations d'illectronisme (Elise Gandon). C'est aussi l'égalité des langues les unes par rapport aux autres, que ce soit au sein d'une communauté de parole particulière – l'usage majoritaire de l'anglais dans certaines publications scientifique (Marc Arabyan) –, à l'échelle d'un sous-continent – l'espagnol et le portugais en Amérique latine (José R. de Arellano) ou encore au sein de l'« espace monde » qu'est une office du tourisme à Marseille (Adam Wilson). Cette question de l'égalité rappelle à certains la nécessité de préserver, cultiver, mettre en valeur la diversité des langues, de leurs usages, et de leurs locuteurs. Si cette préoccupation pour la diversité pointe déjà à travers la quête d'égalité et de liberté, elle est aussi abordée à travers les études sur la variation. Les usages hétérogènes du français ont ceci de précieux qu'ils témoignent des relations interpersonnelles et des types de discours (Mélanie Lancien), ou bien d'appropriations du français en francophonie (la Côte d'Ivoire d'Assémou Maurice Ludovic Assémou). Bien que dominantes dans l'un ou l'autre des textes réunis, les aspirations de liberté, d'égalité et de diversité traversent en réalité presque tous les textes, et y apparaissent le plus souvent en tension les unes avec les autres. Ainsi la difficulté est ainsi moins de s'accorder sur leur importance ou leur priorité que sur leur difficile articulation. Débattre dans la mondialisation Certains textes convoquent alors des notions ou perspectives visant à renouveler la façon de penser ces contradictions. Cela justifie des approches parfois assez théoriques, autorise quelques auteurs à sortir un peu du modèle de l'article scientifique. Cela permet aussi de faire le point sur une situation et d'expliciter d'où l'on parle, pour s'autoriser aussi à dire à quelle sociolinguistique on aspire, dans quelle direction on s'engage. Certaines notions et objets traversent enfin des textes aux terrains souvent très différents. On notera ainsi par exemple les notions d'horizontalité (Manon Him-Aquilli, José R. de Arellano) et de communautés de pratiques (Adam Wilson, Marc Arabyan) ; les objets que sont la variation (Assémou Maurice Ludovic Assémou, Mélanie Lancien), les identités plurielles (Marie-Madeleine Bertucci, Pauline Rannou), les interactions (Adam Wilson, Siham Hocini, Mélanie Lancien et Manon Him-Aquilli), et les normes d'écriture (Elise Gandon, Catherine Combaz, Marc Arabyan). On trouve enfin, et peut-être surtout, la nécessité d'inventer des lieux et des formats, de faire surgir des sujets et des occasions du débat, d'augmenter nos capacités à exposer nos idées de façon contradictoire, tout en préservant la liberté de chacun à y participer. L'attention portée dans ce numéro à la co-existence des opinions, des points de vue et des pratiques variées, que l'on cherche moins à réduire qu'à faire cohabiter, signe ainsi l'aspiration à créer, dans un monde mondialisé, un vivre ensemble qui entretienne la diversité des langues, des identités, des subjectivités et des situations de parole.
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Résumés
Cet article décrit les assemblées générales telles qu'elles se déroulent dans les mouvements anarchistes et autonomes français contemporains en tant que registre interactionnel indexant une horizontalité. Plus précisément, il décrit les trois dimensions que tout processus de mise en registre implique en posant tout d'abord l'assemblée comme répertoire de formes et objet de discours, comme construction sociohistorique ensuite et, enfin, comme actualisation en situation. L'objectif est de comprendre comment un ensemble de règles interactionnelles en viennent à se charger de sens social et politique, et comment ce processus est marqué par le conflit et produit des effets sur l'expérience communicative vécue par les participants. Mots-clés : évènement de parole, mis en registre, assemblées générales, anarchisme.
Les actes de langage constituent le cœur de la théorie de la politesse, élaborée par Brown et Levinson et revisitée par Kerbrat-Orecchioni, puisqu'ils jouent un rôle déterminant dans la catégorisation d'un énoncé comme poli ou impoli. Cependant, selon Kerbrat-Orecchioni, « l'effet-de-politesse » provoqué par un acte de langage donné dépend aussi de sa formulation et de son adéquation à son contexte de production. Le présent travail vise la description des différents effets-de-politesse que l'acte de langage du désaccord engendre dans un type d'interaction verbale favorisant sa production : il s'agit du débat télévisé, et plus précisément des émissions algériennes « Controverse » et « Place au débat ». L'analyse du corpus montre que, selon sa formulation, le désaccord génère dans ces émissions des actes perlocutoires de politesse variés, à savoir des désaccords polis mais renforcés, impolis, non-polis ainsi que ceux que nous proposons d'appeler dans ce travail, en nous inspirant des travaux de Kerbrat-Orecchioni sur la politesse linguistique, des désaccords « poli-rudes » mots-clés: Désaccord, acte de langage, FTA, politesse linguistique, débat télévisé
Les trajectoires de parents entendants d'enfants sourds en France sont au cœur de la réflexion proposée ici. Cette situation, inédite par sa configuration sociolinguistique, nous amène à questionner dans cet article, au delà du choix linguistique des familles, les relations, la place, et surtout l'absence des parents entendants au sein des discours portant sur les notions de communauté, d'identité et de culture Sourde ; communauté dans laquelle leur enfant serait paradoxalement parfois considéré en tant que membre désigné par « essence ». Les témoignages et analyses que nous présentons sont issus de notre recherche doctorale et proposent de donner un éclairage nouveau sur ces notions largement convoquées dans la littérature scientifique actuelle et dans les discours militants. Mots-clés : Surdité, Handicap, Parentalité, Identité, Altérité
Cet article vise à connaitre les positionnements d'enseignants de cycle 3 de l'école primaire française concernant les rectifications orthographiques de 1990. Ces rectifications, en introduisant une deuxième forme orthographique tout aussi licite que l'orthographe traditionnelle mettent-elles à mal la norme sociale orthographique qui sera définie ici par cinq attributs majeurs : la régularité, la collectivité, la contrainte, la sanction et les valeurs ? Les personnes interrogées s'arrêteront-elles à l'examen du code linguistique pour apprécier ces nouveautés orthographiques ? Nous faisons l'hypothèse que la norme sociale sert toujours de repère pour juger ces rectifications et nuancer les adhésions des enseignants à celles-ci selon les dimensions du concept qu'ils privilégient. Mots-clés : Rectifications orthographiques – Enseignants – Norme sociale – Rapport à – Code orthographique
Cet article se propose dans une perspective épistémologique interdisciplinaire d'offrir une synthèse d'un ensemble de notions sociologiques essentielles à la compréhension de la complexité des zones urbaines sensibles de la région parisienne et de leurs habitants. Il tente d'ébaucher un cadre théorique croisé entre les sciences du langage et la sociologie, au sujet duquel il fait l'hypothèse qu'il pourrait être un préalable à l'étude des langues en contact et des pratiques langagières plurielles à l'œuvre dans ces espaces urbains ségrégués. Est en particulier définie la constellation de notions qui gravitent autour de la question de l'existence potentielle d'un risque de fragmentation du lien social, lequel renvoie à des questionnements sur l'identité, l'ethnicité, le repli communautaire des migrants et leur confinement résidentiel, l'endogamie, la désaffiliation, la pauvreté discriminante. Les notions déjà connues d'espaces urbains ségrégués, de quartiers et d'habitat font également l'objet d'une élaboration théorique Mots-clés : épistémologie de la sociolinguistique, banlieues sensibles, migrants, lien social, relégation résidentielle, indicateurs de l'exclusion économique et sociale, ethnicité, solidarités communautaires, endogamie, identité territorialisée, pauvreté, désaffiliation, culture(s).
Les outils numériques s'imposent massivement dans nos sociétés et ont bouleversé nos usages personnels et professionnels. Malgré tout, certaines personnes – en situation d'illectronisme – restent en retrait. Soit parce qu'ils n'ont pas le matériel adéquat, soit parce qu'ils ne possèdent pas les compétences appropriées. Ce sont souvent les personnes âgées mais également les jeunes qui subissent alors une disqualification professionnelle : l'un des enjeux majeurs de l'illectronisme. Les travaux concernant les usages liés au numérique abordent son utilisation sous trois compétences principales : la compétence informatique, la compétence communicationnelle et la compétence médiatique. On peut également réfléchir aux différentes pratiques de lecture qu'impliquent les documents numériques. La lecture sur le Web mobilise davantage d'attention parce qu'elle est moins linéaire mais plutôt rythmée par les liens hypertextes qui en font également une lecture plus active. Les outils numériques peuvent également être vecteurs d'apprentissage de la lecture et de l'écriture pour les personnes en difficultés avec ces compétences. Mots-clés : Illectronisme – littératie numérique – outils numériques – apprentissage – formation
Le dépouillement statistique des bibliographies des actes de la journée d'étude ASL 2015 "Sciences du langage et neurosciences" fait apparaitre que 92 % des sources des laboratoires du CNRS travaillant en neurosciences et particulièrement en neurolinguistique sont en anglais. Le classement de ces sources par auteurs, par équipes de recherche, par supports (revues, ouvrages de librairie), par éditeur et par année de publication montre que la recherche française dans ces domaines est devenue totalement dépendante de la langue anglaise (des USA), ce qui pose le problème de sa pertinence dans la concurrence scientifique mondiale et de sa crédibilité aux yeux des Français eux-mêmes. Mots-clés : langue de recherche, langue de publication, concurrence de l'anglais, déclin du français scientifique
Au début du présent siècle les projets d'intégration continentale latino-américaine ont reçu un élan inaudit de la part d'une majorité de gouvernements de gauche dont la plupart étaient sans passé institutionnel. Ce fait, combiné à la hausse des prix des commodities dont ces pays sont exportateurs, caractérise la nommée Décennie Dorée latino-américaine (2003-2012). C'est dans ce contexte géopolitique que des pays comme le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay ont entrepris un rapprochement historique entre les langues espagnole et portugaise à travers des lois assurant leur présence dans le milieu scolaire en tant que langues vivantes, mettant ainsi fin à une relation historique de négligence mutuelle. Ce phénomène correspond à ce que des sociolinguistes comme Calvet et Cooper ont caractérisé comme rapports horizontaux, l'espagnol et le portugais étant toutes les deux des langues super-centrales. Or, au-delà de cette typification théorique, la littérature scientifique manque d'études de cas analysant les conditions matérielles de réalisation de cette horizontalité. C'est pourquoi, dans le cadre d'expériences historiques telles que le mouvement des non alignés et de thèmes comme la position des langues super-centrales dans la mondialisation, nous examinerons en détail les discours, les alignements politiques, les intérêts, les obstacles et le bilan des initiatives légales prises par ces trois pays pendant la Décennie Dorée. Mots-clés : Horizontalité, Langues super-centrales, Politique linguistique, enseignement de langues étrangères, Mercosur, Amérique latine, espagnol, portugais, intégration, langues apparentées.
La globalisation entraine un grand nombre de transformations sociales et linguistiques dans de nombreux domaines de nos vies. L'objectif de cet article est de décrire et analyser les pratiques langagières dans un contexte emblématique de la globalisation. A travers une focalisation sur les interactions en face-à-face à l'Office de Tourisme de Marseille, nous explorons les liens entre le comportement linguistique dans ce contexte et des dynamiques socio-économiques plus larges du tourisme et de la globalisation. Premièrement, nous exposons certains éléments du contexte de l'OdT qui le positionnent comme un contexte « globalisé ». Deuxièmement, nous dégageons certaines normes interactionnelles et explorons leurs liens avec des idéologies linguistiques. Troisièmement, nous proposons la notion de « communauté de pratique discontinue » afin de rendre compte de la socialisation des locuteurs aux normes observables dans ce contexte. Enfin, nous explorons quelques répercussions sociales des phénomènes sociolinguistiques étudiés. Mots-clés : tourisme, globalisation, normes, communauté, interaction
Cette étude s'intéresse aux aspects phonétiques de la variation diaphasique. Dans la veine de Labov (1990), nous examinons différents styles de parole, sous le microscope du modèle d'hypo/hyperarticulation des voyelles (Lindblom, 1990). Notre corpus, issu du projet PFC (Durand et al., 2002), est composé d'enregistrements de 10 locuteurs·trices suisses placé·e·s dans quatre situations : deux tâches de lecture (listes de mots, textes) et deux conversations faisant varier la distance sociale entre locteurs·trices (avec une expérimentatrice et entre époux). Les résultats sur un ensemble de mesures temporelles et spectrales confirment que la parole conversationnelle montre plus d'hypoarticulation que la lecture. En revanche, au-delà de l'opposition lecture / parole spontanée, les différentes métriques associées à l'hypo/hyperarticulation ne convergent plus. Il devient alors nécessaire de déconstruire ce continuum et de caractériser les styles de parole par différentes combinaisons de mesures, qui s'inscrivent dans une analyse multidimensionnelle de la réduction phonique. Mots-clés : Phonostylistique ; Sociophonétique ; Français Suisse ; Distance Sociale ; Réduction vocalique
Le présent article traite de la prononciation du français parlé en Côte d'Ivoire dont l'aspect phonétique reste un domaine très peu abordé. Les travaux qui existent sur le sujet concernent principalement l'inventaire des sons. Dans cet article, nous nous intéressons au fonctionnement des sons pour comprendre comment les particularités phonétiques peuvent éclairer sur la dynamique du français en Côte d'Ivoire. Le fait est que l'on impute très souvent les particularités du français parlé en Côte d'Ivoire à l'influence des langues autochtones. Ce travail vise à démontrer que les langues ivoiriennes ne sont pas les seules en cause dans la particularisation du français en Côte d'Ivoire. Pour ce faire, nous avons analysé les productions orales de locuteurs ivoiriens. L'étude contrastive qui met en lumière des particularités dans la prononciation des francophones ivoiriens, révèle aussi que des lois universelles permettent de rendre compte des particularités observables dans la prononciation des francophones ivoiriens. Mots-clés : Français Côte d'Ivoire, prononciation français, particularités phonétiques français Côte d'Ivoire ,
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